Favoriser l’innovation
Les dispositifs fiscaux incitatifs concernent essentiellement la R&D, celle-ci étant abordée avec une vision très « industrielle ». Or, de plus en plus, l’enjeu pour le développement des entreprises concerne moins la recherche en tant que telle que, d’un point de vue plus large, l’innovation. C’est pourquoi la Commission préconise une extension du champ des dépenses éligibles au bénéfice du crédit d’impôt recherche. De même, nos dispositifs fiscaux tendent à favoriser les découvertes et les innovations lorsqu’elles sont protégées par des brevets. Pourtant, il a été souligné en deuxième partie qu’il y avait de moins en moins de corrélation entre capacité d’innovation et recours au brevet. Ce recours peut répondre à différentes logiques qui ne reflètent pas forcément une innovation accrue : attitudes défensives pour bloquer la progression d’un concurrent, volonté d’occuper le terrain sur un secteur donné… Dès lors, cibler les incitations sur les seules inventions brevetées emporte le risque de passer à côté d’un potentiel d’innovation et de recherche important, que les entreprises rentabilisent désormais souvent en accordant des licences pour un « savoir-faire » (« know how ») et non plus seulement pour un brevet. L’extension des dispositifs incitatifs aux savoir-faire aurait donc incontestablement un effet global incitatif sur les activités de recherche et d’innovation des entreprises.
Des sensations plein la tete
Si j'ai pratiqué pas mal d'activités délirantes ces dernières années, l'une d'elles manquait encore à ma pinacothèque de souvenirs : un vol en avion de chasse. Il faut dire que l'expérience n'est pas donnée et réclame un peu d'organisation préalable, ce que j'ai en général du mal à faire. Mais j'y tenais vraiment, et, après une première annulation de dernière minute en raison de conditions climatiques défavorables, je suis enfin passé à l'acte. L'aventure s'est déroulée lundi dernier à l'aéroclub de Rennes, où je me suis présenté à 11h. Après l'incontournable briefing où l'on m'a exposé les procédures de sécurité, j'ai pu enfiler mon uniforme de pilote avant de me rendre sur le parking du tarmac. C'est là que le Fouga patientait. Si le nom ne vous dit rien, vous le reconnaîtriez entre mille dès le premier regard : c'est un appareil facilement reconnaissable, avec sa queue si caractéristique (en forme de V) et ses couleurs flashy (c'est un appareil d'entraînement qui servait à la Patrouille de France, d'où ses couleurs festives). J'ai pris place dans le cockpit et me suis laissé attacher à mon siège par l'équipe : il ne s'agissait pas qu'il y ait du jeu dans les sangles, une fois en l'air ! Enfin, après tout un tas de check-lists, on est partis vers les cieux. Les premières minutes se sont révélées assez tranquilles, et m'ont permis d'appréhender les sensations de vol à bord de cet appareil. Ce qui m'a le plus frappé, c'est que l'appareil ne bouge pas d'un iota malgré le vent : on est loin d'un vol en Cessna, où l'éternuement d'un chinois en Chine suffit à secouer l'appareil ! Enfin, le pilote m'a informé qu'on allait commencer la voltige. On a commencé par une série de virages et on a enchaîné par une série de tonneaux. La pression des G m'a pressé contre le siège et m'a coupé le souffle sous l'effet de la surprise. Ce n'était pas douloureux, mais c'était tout de même très intense ! J'ai senti mon champ de vision se rétrécir soudainement et me suis contracté pour éviter le black-out : je ne pensais pas que ça viendrait si vite ! Le pilote m'a demandé si je me sentais capable de continuer et j'ai secoué vigoureusement la tête. Positivement, évidemment. Parce que même si c'était à la limite du trop, c'était tout de même en dessous, et proche de la perfection, en termes de sensations extrêmes. Le pilote s'est donc lâché et m'a fait la totale : breaks, tonneaux, vol en piqué, looping serré. Tout y est passé. Durant les courts moments de répit entre les enchaînements, j'essayais de retrouver mes repères, mais tout allait tout simplement trop vite pour déterminer où se trouvait la terre. Le pilote me demandait à intervalles réguliers si j'étais encore conscient et je répondais alors en riant. Parce que même si les figures me laissaient pantelant, même si mon cœur battait à tout rompre et que je commençais à sentir un début de nausée quand les G relâchaient leur pression, je n'avais pas peur. Au contraire : je n'aurais échangé ma place pour rien au monde ! Le seul bémol de cette activité, c'est malheureusement sa durée. C'est peu, une demi-heure. Même si je n'aurais peut-être pas pu continuer plus longtemps, j'aurais aimé poursuivre quelques minutes de plus. Mais j'ai toujours été un sacré gourmand. Retrouvez toutes les infos sur ce de vol en L39 Albatros à La Roche sur Yon en suivant le lien.
Enseignement : des expériences de transition vers un système intégré
Trois exemples de pays passés progressivement d’un système dual à un système intégré permettent de mieux comprendre les étapes d’un tel processus. La Suède connaissait jusque dans les années 1960 deux structures distinctes, l’une en charge du « care » et l’autre de la préscolarisation. La décision de les fusionner a été prise en 1968. Le transfert de responsabilité du ministère des aaires sociales vers le ministère de l’éducation, en 1996, a été suivi d’autres mesures renforçant l’intégration : extension du droit opposable à l’accueil à partir de l’âge de 1 an à l’ensemble des parents en 2001, plafonnement des frais pour les parents à partir de 2002 afin de se rapprocher de la gratuité. La Nouvelle-Zélande a enclenché le processus d’intégration en 1986 par le transfert de responsabilité pour l’ensemble de l’accueil de la petite enfance au ministère de l’éducation. Des mesures progressives ont assuré l’intégration eective : système unique de financement, cadre commun de qualification et de rémunération du personnel, curriculum commun. Leur mise en œuvre a fait l’objet de deux plans stratégiques sur dix ans. Le processus demeure en cours puisque certaines structures d’éducation couvrent tous les âges alors que d’autres ne s’adressent qu’aux enfants de plus de 3 ans. Le Royaume-Uni a introduit des éléments d’intégration dans le cadre de la relance de sa politique d’accueil de la petite enfance, à partir du programme Sure Start de 1998, puis du Childcare Act de 2006, qui créait un curriculum commun pour tous les enfants d’âge préscolaire, quel que soit le mode d’accueil (y compris individuel). L’agence en charge de l’éducation51 est responsable de l’évaluation de l’ensemble du secteur. Plusieurs enseignements se dégagent de ces trois expé- riences. D’une part, l’intégration se traduit par une série de décisions relatives au financement, aux personnels, au droit d’accueil ou encore au curriculum, qui n’interviennent pas toutes en même temps. La mise en œuvre est un processus qui se déroule sur plusieurs années, voire décennies, ce qui implique une stratégie de long terme. Des structures présentant des degrés variés d’intégration peuvent ainsi coexister pendant une assez longue période. De ces trois pays, la Suède est celui où l’intégration est la plus aboutie, suivie par la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni, ce qui s’explique en grande partie par l’ancienneté de la décision politique de principe.
Chroniques d’un apprenti cuistot
Lorsque j'ai informé ma famille que j'avais fait un cours de cuisine à Paris au Ritz, ils en ont ri jusqu'aux larmes. Et le pire, c'est que je ne peux même pas leur en vouloir, vu qu'ils me connaissent depuis des lustres. Parce qu'il y a encore 3 ans, la cuisine m'apparaissait comme une perte de temps totale et incommensurable. Je considérais comme ahurissant que certaines personnes s'exténuent pendant des heures pour déguster finalement leur plat en quelques minutes. Ça me paraissait inimaginable. Et puis, comme seuls les idiots ne changent pas d'avis, j'ai commencé à m'y mettre. Je voulais saisir ce qui pouvait bien être aussi amusant là dedans. Et à mon tour je suis en quelque sorte tombé dans la marmite. J'ai compris le pouvoir de séduction du plan de travail et de ses ustensiles, j'ai cédé à l'appel du beurre qui grésille sur la poêle. Ca arrive sans qu'on le voie arriver. Au début, on ne fait ça que pour l'expérience. On respecte chaque recette très scrupuleusement. Puis on commence à apprécier le fait de maîtriser certains gestes, certains termes techniques. On commence à l'insu de son plein gré à vouloir jouer les apprentis-sorciers. Et voilà comment, 3 ans plus tard, on se retrouve à jouer régulièrement les cordons bleus aux fourneaux. Enfin, cordon bleu, il faut le dire très vite. Sans valoir Bridget Jones dans le domaine, je suis encore loin de ma première étoile Michelin. Mais peu importe : cela m'apaise de cuisiner, d'une certaine manière. J'aime arrêter de raisonner pour être dans l'action pure. La cuisine peut avoir un côté assez charnel, carpe diem. Et pour vous dire à quel point je suis toqué, je suis même avec intérêt les épisodes de Cauchemar en cuisine. Ils me donnent chaque fois de nouvelles idées de plats. J'ai ainsi sans cesse de nouvelles idées culinaires qui me démangent. Je n'ai pas toujours le temps de les réaliser, mais le seul fait de les avoir en tête me met de bonne humeur. Parce que, quand je pense cuisine, tous les autres problèmes disparaissent. C'est peut-être ça, la formule magique pour vivre le moment présent. Si vous vous tâtez à suivre un cours de cuisine, c'est en tout cas une expérience que je vous recommande vivement. Les recettes et les nouvelles techniques proposées par le chef m'ont fait faire le plein d'idées et je passe des heures aux fourneaux, depuis ce cours. C'est ma famille qui est contente ! Pour ceux qui veulent avoir plus de précision, voici le cours de cuisine que j'ai fait. Pour plus d'informations, allez sur le site de cette activité de cours de cuisine à Paris au Ritz.
Les concours publics et les autres modes de transport
Le territoire national est doté de diverses infrastructures de transport : les principales sont le réseau routier, le réseau ferré, le réseau des transports urbains (province et IDF), les ports maritimes, les voies navigables et ports fluviaux, les aéroports et la navigation aérienne. Les investissements en infrastructures de transport ont représenté, en 2016, 5,3% des investissements nationaux et sont en baisse de 6,2% par rapport à 2015. Près de 50% de ces investissements sont destinés aux routes, 22% aux transports collectifs urbains (6,3% pour réseau SNCF IDF, 6,7% pour RATP, 9,3% pour Transport urbain de province), 21% aux voies ferrées (LGV et classique) et 8% pour les ports maritimes, les aéroports et les voies navigables. L’existence de cette diversité de réseaux et d’offres complémentaires de transport n’a malheureusement pas été mise au service de l’intérêt général. C’est au contraire une concurrence intermodale féroce qui a été privilégiée, par l’abandon au marché mais aussi en conséquence des politiques publiques. L’État a mené pendant des décennies une politique favorable à la route. Le réseau autoroutier a été développé alors que le Réseau Ferré National a stagné. Les rapports de l’école polytechnique de Lausanne attestent que le défaut de financement public pour renouveler le réseau a conduit à une détérioration de son état, posant le problème de sa performance et de sa consistance, ce qui handicape gravement le système ferroviaire. La suppression, en 1984, de la tarification routière obligatoire a conduit à l’absence de prise en compte des coûts externes (pollution, congestion du réseau, accidentologie…), à une pression toujours plus forte des chargeurs sur les prix et au dumping social organisé par le patronat routier. Les efforts comparés de l’Etat dans l’infrastructure depuis 1970 s’élèvent à 54,6 Mds € pour le ferroviaire contre 59,3 Mds pour l’aérien et 88,2 Mds € pour la route.
Comment notre pays en est arrivé là
Je me suis longtemps demandé comment la France avait pu adopter un système d'aides sociales aussi complexe et aberrant. Non que je sois opposé à un système d'aide, bien sûr, mais pas dans une telle mesure, ni avec une telle usine à gaz. Je pensais que ce système était typiquement français, mais j'ai appris il y a peu qu'il s'inscrivait dans une tendance plus générale. Récemment, en effet, je me suis rendu à Londres pour assister à un meeting qui s'est avéré plus intéressant que je ne l'avais imaginé. Si certaines interventions étaient loin d'être originales, un intervenant a montré que la répartition de la richesse se faisait en réalité sur la base du niveau de développement des pays. Pour résumer son propos, dans les sociétés où règne une pauvreté endémique, l’inégalité est assez faible. La population se trouvant dans l'ensemble dans la même condition de précarité, les disparités de revenus s'avèrent logiquement restreintes. Il faut que cette société s’enrichisse pour que l’inégalité puisse prendre son essor. Car lors de cette étape de développement fondatrice, le succès tient essentiellement dans l’accès à des ressources financières. Etant donné que ces ressources divergent sensiblement d'un individu à l'autre, l'enrichissement au sein de la société se fait lui aussi de façon très inégale. En somme, si la richesse globale croît très rapidement, chacun ne profite pas de cette manne à parts égales. La Chine, par exemple, est aujourd'hui dans ce cas de figure. Un changement important intervient cependant lorsque le pays atteint un certain niveau de revenus. Les citoyens, par l'entremise du vote, font comprendre que la répartition est un sujet important pour eux, ce qui conduit à en faire progressivement une priorité des politiques. A l'heure actuelle, les pays occidentaux sont en grande majorité dans cette période d’inégalité très faible. Si la plupart des interventions lors de ce meeting à Londres n'étaient pas fameuses, cet intervenant m'a quand même ravi avec son propos : il permettait de voir que la situation de la France est en fin de compte due à l'évolution de la société plus qu'à une simple démence locale. Je vous laisse le lien vers le site spécialiste de ce séminaire entreprise à Londres.
L’intelligence artificielle est pour les GAFA
IA : deux lettres qui peuvent représenter beaucoup d’argent. Aucun domaine de la tech n’est actuellement aussi brûlant que l’intelligence artificielle. L’investissement en capital-risque pour les neuf premiers mois de cette année s’élève à 7,6 milliards de dollars, selon l’agence de données Pitchbook. À comparer avec 2016 : 5,4 milliards. Pour l’année en cours, les fusions-acquisitions motivées par l’intelligence artificielle totalisent 21,3 milliards de dollars. C’est 26 fois plus qu’en 2015. De nos jours, les sociétés cotées en bourse citent plus fréquemment l’IA que le big data en communiquant sur leurs résultats. “De nos jours, les sociétés cotées en bourse citent plus fréquemment l’IA que le big data en communiquant sur leurs résultats” Au cœur de cette frénésie, on reconnaît des noms familiers : Alphabet-Google, Amazon, Apple, Facebook, et Microsoft. Une bataille similaire, quoique moins transparente, a lieu en Chine entre les groupes Alibaba et Baidu. La plupart ont mis l’IA au cœur de leur stratégie. Tous achètent avec enthousiasme des sociétés spécialistes de l’IA, souvent pour pouvoir mettre la main par ce biais sur les cerveaux qui y travaillent. Ils envisagent l’IA comme un moyen d’améliorer leurs services déjà existants, depuis l’informatique dans le cloud jusqu’à la logistique, et celui d’investir de nouveaux marchés comme celui des voitures autonomes ou de la réalité augmentée. De nombreux observateurs craignent que l’intelligence artificielle n’étouffe la concurrence en cimentant et en étendant encore le pouvoir de quelques géants. Les géants de la tech ont en effet de gros atouts dans la bataille pour développer l’IA. Ils possèdent des tonnes de données, de gigantesques capacités de calcul informatique et des armées d’experts – surtout en Chine, qui a l’intention de faire la course en tête. Certains sont inquiets et lancent un avertissement : imaginez un futur dans lequel vous serez véhiculé partout dans une voiture autonome Waymo (propriétaire : Alphabet, holding de Google), vous payerez tous vos achats par téléphone Android (développeur : Google), vous regardez YouTube (propriétaire : Google) pour vous détendre et vous ferez vos recherches sur le web via… devinez. Les marchés qui ne sont constitués que d’une poignée d’acteurs peuvent être aussi férocement concurrentiels. Un monde dans lequel les mêmes et rares noms règnent sur plusieurs secteurs peut toujours être positif pour les consommateurs. Mais si les utilisateurs dépendent des services d’un seul groupe, et si l’IA permet à ce groupe d’anticiper leurs besoins et d’adapter l’offre de façon toujours plus fine, il sera très fatigant de passer à la concurrence. “Imaginez un futur dans lequel vous serez véhiculé partout dans une voiture autonome Waymo (propriétaire : Alphabet, holding de Google), vous payerez tous vos achats par téléphone Android (développeur : Google), vous regardez YouTube (propriétaire : Google) pour vous détendre et vous ferez vos recherches sur le web via… devinez” Ce futur est encore lointain. Les programmes d’IA restent pour l’heure étroitement confinés. Et la suprématie des groupes existants et le maintien de leurs avantages concurrentiels sont moins évidents quand on se pose trois questions. La plus importante est de savoir si l’IA restera toujours dépendante de vastes quantités de données. Les machines actuelles sont en général formées en ingérant d’énormes masses de data, dans lesquelles elles peuvent reconnaître des tendances utiles. Par exemple, repérer des transactions financières frauduleuses. Si les données extraites du monde réel demeurent indispensables, les superstars de la tech ont le trèfle porte-bonheur. Ils possèdent d’énormes quantités de ce carburant, et en génèrent encore plus en investissant dans de nouveaux domaines, comme la santé.
Un nouveau monde olfactif
Le mois dernier, j'ai participé à un atelier de création de parfum à Paris, et j'avoue que ça faisait longtemps que je ne m'étais pas amusé comme ça : comme un gosse. J'ai un peu eu l'impression d'être revenu au temps de l'école primaire, quand je faisais des tas d'expériences plus étranges les unes que les autres. Voire même à l'époque de l'école maternelle, quand je pouvais dessiner ce que je voulais avec de la peinture à doigts. Et je crois que c'est un peu à ça que nous devions tous ressembler, de l'extérieur. Cela dit, j'ai constaté que d'autres participants n'étaient pas aussi satisfaits que moi par l'atelier. Non en raison de la qualité du stage, mais parce qu'ils espéraient obtenir un parfum plus réussi. A mon avis, il ne faut pas participer à cet atelier en se fixant pour objectif de concevoir un parfum de rêve. Le challenge est tout simplement trop grand. La tâche est d'autant plus complexe que c'est un univers relativement inconnu qui s'ouvre soudain aux sens : le monde olfactif est très mystérieux et les odeurs à découvrir en nombre impressionnant. Et puis, même quand vous réussissez à élaborer, au terme d'un long travail, une note de fond élégante, rien ne dit que votre note de tête ne viendra pas ruiner toute vote oeuvre. Franchement, vous avez bien peu de chances de fabriquer un excellent parfum en un temps aussi court : il faut avant tout y aller pour la découverte et l'amusement. Pour ma part, le parfum que j'ai préparé me rappelle fortement ce fourre-tout fait en pâte à mâcher par ma fille lors de la fête des pères : j'apprécie cette chose étrange et biscornue, mais je suis pressé que tout le monde oublie son existence pour pouvoir la jeter. 🙂 Pour en revenir à cette expérience, ça vaut vraiment le coup d'essayer. Voilà le site par lequel je suis passé pour cet atelier de création de parfum, si ça vous intéresse. Retrouvez toutes les infos sur cette création de parfum à Paris en suivant le lien.
Les seuils applicables au contrôle des concentrations en Suède
Le système suédois, en la matière, est hybride : un contrôle ex ante basé sur le chiffre d’affaires national combiné des entreprises concernées supérieur à environ 103 millions d’euros et sur le chiffre d’affaires national d’au moins deux des entreprises concernées d’environ 20,5 millions d’euros ; un contrôle ex post basé à la fois sur le chiffre d’affaires national combiné des entreprises concernées supérieur à environ 103 millions d’euros et sur l’existence de préoccupations substantielles de concurrence (« where particular grounds exist »). Dans le Guidance from the Swedish Competition Authority for the notification and examination of concentrations between undertakings, l’Autorité suédoise donne des exemples de préoccupations substantielles de concurrence : le cas où une entreprise détenant une position importante sur le marché acquiert progressivement les concurrents plus faibles du marché ou bien le cas où des clients ou des concurrents se plaignent d’une opération. Dans de telles hypothèses, l’Autorité effectue une analyse concurrentielle préliminaire afin de vérifier notamment si les parties à l’opération sont de proches concurrents ou si l’opération permet à l’acquéreur d’obtenir de fortes parts de marché. L’Autorité peut alors obliger les parties à notifier une opération. Le guide publié précise que l’Autorité ne fournit pas d’information quant à l’obligation de notifier avant que l’opération ne soit rendue publique. Il est également indiqué que les entreprises peuvent volontairement notifier l’opération lorsqu’elles anticipent une obligation de notification ex post. La mise en application du pouvoir résiduel ex post de l’Autorité suédoise a eu lieu cinq fois sur les 20 dernières années entraînant quatre autorisations d’opérations et un retrait. En vertu de ces seuils, le nombre des opérations de concentration notifiées à l’Autorité suédoise est inférieur à 100 par an.
Telle viande, tel vin
On peut être amateur de bons vins et n'avoir aucune idée de quel vin se marie harmonieusement avec telle viande. Je le sais, car je suis dans ce cas. J'adore le vin, mais j'ai toujours été infichu de savoir lequel servir à table ! Enfin, ça, c'était avant. Car depuis un cours d'oenologie que j'ai effectué à Dijon le mois dernier, j'en ai appris un peu plus sur le sujet, et me sens bien plus à l'aise lorsque je reçois des invités à dîner. Alors, voici quelques astuces pour ne pas commettre d'impair. Le boeuf aime les rouges charpentés, surtout lorsqu'il est grillé ou rôti ; mais lorsqu’il est bouilli ou en terrine, il lui faut du fruit et de la nervosité. Pour une terrine de queue de bœuf, toujours assez gélatineuse, il faut des vins assez pointus : Un touraine gamay ou un vin blanc sec et nerveux... Le pot-au-feu demande assurément un rouge, souple et frais. Un beaujolais, un coteaux-du-lyonnais ou une côte-roannaise. Le bourguignon, avec sa sauce bien concentrée, a besoin d’un vin structuré : un bourgogne bien mûr, d'une bonne année, mais aussi un vin du Sud, corbières ou roussillon, ou un bordeaux, dont les tannins seront assagis par la sauce. Pour toutes les autres viandes de bœuf, araignée, paleron ou filet poêlés, rosbif au four et rumsteack grillé, il faut de la mâche et des tannins : vins rouges de Bordeaux ou du Sud-Ouest, du Languedoc ou même des Coteaux d’Aix, éventuellement élevés en barriques, ce qui leur confère des notes boisées fumées qui s'accordent bien aux parties plus grillées. Quant à l’entrecôte ou la côte de bœuf poêlées, plus persillées et donc plus grasses, elles ont beaucoup de saveur et se marient parfaitement avec les tannins un peu austères d’un madiran ou d'un cabernet-sauvignon bordelais, bien plus qu'avec la charpente arrondie d'un merlot boisé trop flatteur. J'espère que ces quelques conseils vous seront autant utiles qu'ils le sont à moi. Personnellement, ils me changent la vie ! Et si vous souhaitez en apprendre plus sur le sujet, vous pouvez toujours faire un cours d'oenologie et poser la question à un expert. Voilà le site où j'ai trouvé mon cours, si ça vous intéresse. Davantage d'information sur ce cours d'oenologie à Dijon en surfant sur le site web de l'organisateur.